Décryptage de la stratégie “Pour une vague de rénovation” de la Commission Européenne

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La Commission européenne a publié sa «stratégie pour une vague de rénovations», annoncée dans le Pacte Vert européen, destinée à améliorer la performance énergétique des bâtiments.

 

 

La Commission Européenne a publié le 14 octobre 2020 sa « Stratégie pour une vague de rénovation » [A Renovation Wave for Europe – greening our buildings, creating jobs, improving lives]. Cette stratégie s’inscrit dans le pacte vert pour l’Europe, avec l’objectif de rénover 35 millions de bâtiments d’ici 2030. Le parc immobilier européen est vieillissant : 85 à 95 % des bâtiments ont été construits avant 2001 et la plupart d’entre eux ne sont pas efficients en énergie (en raison de exigences de performance énergétique).

 

 

La rénovation des bâtiment, un axe prioritaire pour réduire fortement les émissions et faire reculer la précarité énergétique

 

 

Dans l’ensemble, les bâtiments sont responsables d’environ 40 % de la consommation totale d’énergie de l’UE et de 36 % des émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie. La Commission Européenne considère donc comme essentiel de rénover ces bâtiments pour réduire fortement les émissions et faire reculer la précarité énergétique. Pour atteindre l’objectif de réduction des émissions d’au moins 55 %, proposé par la Commission en septembre 2020 dans le plan cible en matière de climat à l’horizon 2030, l’UE doit réduire les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments de 60 %, leur consommation d’énergie de 14 % et la consommation d’énergie du chauffage et du refroidissement de 18 %.

 

Une stratégie d’économie circulaire qui stimule les emplois locaux

 

L’application des principes des autres principes d’économie circulaire à la rénovation des bâtiments (éco-conception, matériaux biosourcés, issus dans la mesure du possible de productions locales, prévention, réemploi, valorisation des composantes) permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux matériaux des bâtiments. Selon la Commission, l’investissement dans les bâtiments peut également stimuler le secteur de la construction ainsi que l’économie au sens large. Les travaux de rénovation sont à forte intensité de main d’œuvre, créent des emplois et des investissements ancrés dans des chaînes d’approvisionnement souvent locales, peuvent générer une demande d’équipements à haute efficacité énergétique et de ressources et apporter une valeur à long terme aux propriétés. D’ici 2030, une vague de rénovation pourrait créer 160 000 emplois verts supplémentaires dans le secteur de la construction de l’UE. Cela peut être très précieux pour un secteur où plus de 90 % des opérateurs sont des PME, durement touchées par l’impact économique de la crise COVID-19.

 

La Commission entend au moins doubler les taux de rénovation au cours des dix prochaines années : d’ici à 2030, 35 millions de bâtiments pourraient être rénovés et jusqu’à 160 000 emplois verts supplémentaires créés dans le secteur de la construction.

 

 

3 domaines d’actions « prioritaires »

 

 

La stratégie met en avant trois domaines d’actions « prioritaires » : décarboner les systèmes de chauffage et de refroidissement, lutter contre la précarité énergétique et s’attaquer au problème des bâtiments résidentiels les moins performants. La stratégie prévoit aussi de rénover les bâtiments publics tels que les écoles, les hôpitaux et les bâtiments administratifs.

 

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