L’économie circulaire pour sortir de la crise agricole et assurer la transition vers une agriculture soutenable

Paris, le 11 mars 2024

 

Répondre à la crise profonde que traverse le modèle agricole, dont les tensions ont été exacerbées depuis quelques semaines, est urgent et indispensable. C’est une première étape pour soutenir les agriculteurs.

 

Mais au-delà d’une réponse à court terme, il nous faut trouver une solution soutenable et penser la transformation et la construction d’un modèle agricole pérenne et décarboné.

 

La prise en compte de la raréfaction des ressources et la transition vers un système plus durable sont indispensables pour assurer une agriculture pérenne et, de manière plus générale, un monde soutenable.

 

En ce sens, l’Institut National de l’Économie Circulaire (INEC) appelle tout d’abord à mettre fin au système du « deux poids deux mesures » qui permet d’importer produits agricoles dont la production, dans les mêmes conditions, est interdite en France.

 

Plus largement, l’INEC défend la construction d’un modèle circulaire qui prend en compte la raréfaction des ressources et garantit notre souveraineté agricole et alimentaire.

 

L’INEC appelle à la planification et engage le débat en proposant vingt mesures pour une agriculture circulaire, dont les objectifs principaux sont de :

 

  • Réduire le recours aux engrais chimiques importés en augmentant la rémunération des agriculteurs qui utilisent du compost et des fertilisants biologiques naturels ;
  • Développer la mutualisation des machines agricoles et l’accès aux machines reconditionnées ;
  • Développer la production de gaz verts par méthanisation et pyro-gazeification des résidus agricoles ;
  • Augmenter la part d’agroécologie dans la dotation pour les jeunes agriculteurs ;
  • Lutter contre le phénomène de concentration des terres en facilitant la transmission des exploitations agricoles.

 

« Il est impératif et urgent de construire les bases d’un modèle agricole pérenne : un modèle agricole circulaire qui tient autant compte de la raréfaction des ressources que des conditions de vie et de production des agriculteurs. Les adhérents de l’INEC jettent les bases de ce modèle dans ce document. Document que nous voulons soumettre à débat entre les acteurs du secteur, afin de sortie d’une logique de gestion de crise permanente pour rentrer dans la construction d’un modèle aussi durable que soutenable. » déclare Jean-Marc Boursier, président de l’INEC.

 

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