Le réseau métropolitain de l’économie circulaire, le G142, s’est réuni le 11 juin dernier à l’occasion d’une deuxième réunion annuelle, pour échanger et partager leurs bonnes pratiques en matière de commande publique circulaire.
Plusieurs intervenants ont successivement présenté aux collectivités présentes des éléments relatifs au coût du cycle de vie des produits et des services, différentes solutions disponibles sur le marché, ainsi que des exemples de démarches exemplaires de collectivités métropolitaines.
Intervention de Dominique VEUILLET – Responsable de la promotion des achats responsables publics et privés, à la Direction économie circulaire et déchets, ADEME :
L’analyse en coût du cycle de vie, selon Dominique VEUILLET, peut se décliner en plusieurs étapes, constituant autant de questions que les acheteurs peuvent se poser lors de l’analyse du besoin. En prenant l’exemple d’un achat alimentaire pour répondre à un besoin en restauration collective :
– Il convient en amont, d’analyser les besoins (quantité, qualité, communication, etc.)
– Effectuer un sourcing, pour connaitre l’offre locale : produits bio, de saison, locaux, équitables, etc.
– Sur le transport, il convient d’examiner la livraison proposée : fréquence, modes de transport, emballages…
– Sur l’usage, la question de la sensibilisation a été abordée en vue de réduire le gaspillage alimentaire (gaspillage, tri déchets, etc.)
– Sur le recyclage, la gestion des emballages, du tri des déchets, du compostage déchets peuvent être des éléments supplémentaires à prendre en compte. Présentation jointe.
Intervention Manon ROYER Les Canaux – Responsable de la communauté et Marine GIBERT Chargée de projet Booster Circulaire, Les Canaux :
Les Canaux est un lieu dédié aux acteurs solidaires et innovants. Leur ambition est d’être un catalyseur et démultiplicateur de projets économiques ayant un impact positif sur la planète en connectant et fédérant l’ensemble des acteurs.
Le Booster circulaire s’adresse à une quinzaine de structures existantes basées sur le territoire national pendant 18 mois dans le but de renforcer et soutenir la production de mobilier et objets décoratifs en économie circulaire. Leur objectif est de favoriser l’émergence de nouvelles offres circulaires, et structurer la filière de réemploi des matériaux. Cet accompagnement se décline en plusieurs axes (individuel, sectoriel, design et commercial) pour répondre au mieux aux besoins des structures accompagnées. Présentation jointe.
Intervention d’Anita RAVLIC – Chargée du pilotage de l’économie circulaire, DEVE, de Meriem BELKHODJA – Responsable du bureau supports et techniques d’achats responsables, Direction des finances et des achats, Ville de Paris :
Dans ces dernières, 13 concernent la politique d’achats durables de la Ville ayant pour objectif de définir notamment, des critères d’économie circulaire, de favoriser l’économie d’usage, de développer le réemploi et le recyclage, d’accentuer le caractère durable de la construction et de la rénovation du bâti. En 2018, 43% des marchés ont un lien avec l’économie circulaire (objet, clauses, critères) et 14% d’entre eux dispose d’un critère « économie circulaire ».
Intervention d’Isabelle LARDIN – Chargée de mission EC et étude de coûts, Direction du logement et de l’habitat, Ville de Paris :
Isabelle LARDIN a fait un focus sur un projet de déconstruction/démolition circulaire à Paris : présentation de l’accord-cadre de démolition conclu pour 4 ans porteur de 10 opérations par an. Le déploiement de ce projet convient de s’intéresser au diagnostic déchets, accompagné d’un diagnostic ressources, notamment en travaillant avec les opérationnels sur les attendus du diagnostiqueur et du diagnostic, mais aussi sur le contenu des clauses dans les chantiers économies circulaires. Les premières analyses de ce projet conduisent à affirmer qu’il existe un gain de 5% sur le prix du recyclage des déchets non dangereux non inertes en mélange, par rapport au prix de l’incinération et de l’enfouissement. Présentation jointe.