La raréfaction des matières premières et la dépendance de la France vis-à-vis d’approvisionnements extérieurs de plus en plus coûteux questionnent la capacité de résilience de notre économie. La transition vers une économie circulaire apparaît dès lors comme une nécessité permettant de renforcer l’économie française en optimisant son utilisation des ressources. Pourtant, le potentiel macroéconomique de la transition vers la circularité reste trop peu étudié.
Les causes structurelles de l’essoufflement du marché de l’emploi sont étroitement liées aux limites du modèle productif linéaire. L’augmentation de la productivité du travail et la hausse du prix des ressources coûtent chaque année à la France des milliers d’emplois. La transition vers l’économie circulaire doit permettre d’évoluer vers des activités plus durables, économisant la matière et l’énergie, et bénéficiant à l’emploi local.
L’étude menée par l’Institut estime que l’économie circulaire, telle que définie par les sept piliers développés par l’ADEME, emploie déjà près de 600 000 personnes en France. L’extrapolation à la France d’une étude commandée par la Commission Européenne en 2012 indique qu’une réduction substantielle de notre consommation en ressources naturelles permettrait d’en créer entre 200 000 et 400 000 supplémentaires.
Afin de préciser ce potentiel, l’Institut a répertorié l’ensemble des travaux qui ont été menés sur la relation entre créations d’emplois et économie circulaire. Les études les plus poussées proviennent du Royaume-Uni, où il est estimé que plus de 500 000 emplois pourraient être créés à l’échelle nationale.
Après avoir relevé les mesures d’accompagnement nécessaires à la transition, cette étude conclut sur l’insuffisance des connaissances du potentiel « emplois » de l’économie circulaire en France, susceptible de nous faire manquer des opportunités économiques importantes.
Consulter l’étude Economie circulaire et emplois