La loi sur la Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) fixe un taux de valorisation des déchets de 65% et une réduction de mise en décharge de 50% à l’échéance 2025. Pour atteindre ces objectifs la LTECV prévoit également que d’ici à 2025 tous les particuliers devront bénéficier d’une offre de tri à la source des biodéchets.
La feuille de route publiée le 23 avril 2018, réaffirme ces objectifs : “Sortir les biodéchets des poubelles, dont le gisement s’élève à 22 millions de tonnes pouvant être valorisées”. La collecte séparée et la valorisation des biodéchets sont donc clairement des objectifs affichés de cette feuille de route, et plusieurs mesures sont dédiées à ce gisement.
A cette occasion l’INEC publie un focus sur le tri à la source des biodéchets. La valorisation des déchets organiques est un enjeu important de l’économie circulaire. D’une part il s’agit de réduire l’impact de la gestion des déchets : en France, les déchets organiques composent environ un tiers des ordures ménagères résiduelles. D’autre part, ces déchets constituent un gisement précieux qui peut être valorisé en biogaz et/ou via le retour au sol de la matière organique, afin de boucler les cycles de l’azote et du phosphore (deux éléments essentiels pour la fertilité des sols contenus en grande quantité dans les déchets organiques).
Rappelons que l’économie circulaire est un principe d’organisation économique visant à découpler la création de valeur sociétale de l’impact sur l’environnement, à travers une gestion optimisée des ressources. Ce modèle implique la mise en place de nouveaux modes de conception, de production et de consommation plus sobres et efficaces et à considérer les déchets comme des ressources.
Le biodéchet ne doit donc plus être considéré comme un déchet mais bien comme une ressource à part entière.