La ressource foncière est aujourd’hui au cœur des préoccupations des acteurs économiques dans les territoires car elle constitue un atout de compétitivité mais aussi une source de tension. L’accès à celle-ci est pourtant déterminant si l’on souhaite la pérennisation d’activités circulaires et solidaires au cœur de nos villes. Pour discuter de tous ces enjeux, l’Institut National de l’Economie Circulaire a organisé lors du Salon des Maires et des Collectivités 2025 une conférence intitulée : « Economie circulaire, économie locale et besoin foncier ».
Lors de cette conférence, nous avons eu le plaisir de recevoir Thomas Raulet, directeur du programme France Foncier+ (Banque des Territoires), Thomas Vialet, directeur économie circulaire de COLAS, Ariane Proy, cheffe de projet chez Circul’ère (Vicat), Cédric Mazière, coordinateur de La Venelle – Village du Réemploi Solidaire de Montreuil, et Antoine Guillou, adjoint à la maire de Paris en charge de la propreté, de la réduction des déchets et de l’assainissement.
Organisée comme une succession de pitchs, cette conférence a d’abord permis à Thomas Raulet de présenter France Foncier et le portail France Foncier +, au service des territoires et des entreprises pour leur apporter une meilleure connaissance des fonciers disponibles, notamment en identifiant et valorisant les friches. Dans cette logique de valorisation des friches, Ariane Proy a illustré ces opportunités que représentent les friches pour la valorisation de matériaux ou la mise en place de chantiers tests avec une friche revalorisée dans l’agglomération du Grand Chambéry.
Au delà des friches, le foncier et ses usages nécessitent une forme de planification territoriale selon Thomas Vialet, pour permettre aux entreprises de se développer au plus près des territoires pour réduire les impacts et maintenir un équilibre économique. Un exemple très concret d’utilisation du foncier pour encourager la circularité a ensuite été apporté par Cédric Mazière avec La Venelle du réemploi, véritable modèle de montage foncier solidaire permettant de revaloriser l’image de la seconde main.
Outre les activités marchandes, la ressource foncière doit également être mobilisée au service de la collecte et de la valorisation des déchets. Antoine Guillou a ainsi souligné l’importance de structurer et de mutualiser les plateformes de collecte, en instaurant un dialogue entre tous les acteurs, publics et privés.
En conclusion, la ressource foncière doit faire l’objet d’initiatives et de politiques publiques permettant une occupation efficace, sobre et au service d’activités économiques s’orientant vers plus de circularité et de souveraineté. Tous les intervenants sont unanimes : ils ont besoin de temps pour permettre une implantation locale des activités circulaires, la patience est de mise.

